Ma vie de minou

Les liaisons de cul : je goûte, je prends, j’assume !

Il y a quelques années, je gouttais au plaisir d’avoir un amant, pas d’amour, mais de cul. J’ai appris à savourer toutes ces liaisons de cul dont la vie me gratifiait. Par la même occasion, j’ai accepté le fait que, des gens ne pouvaient en avoir qu’après mes fesses. Je sais et j’assume parfaitement que je ne puisse pas inspirer de l’amour à toutes les personnes qui croisent mon chemin. Le physique, la personnalité, l’énergie sexuelle – chacun.e capte selon son mood.  

Avant d’en arriver là… 

              C’est bon, on peut continuer… 

J’étais comme la plupart des filles qui ont grandi dans le même schéma. On m’a dit qu’un garçon ou un homme qui te demande du sexe dès le premier soir, ou avant de t’avoir prouvé son amour n’avait pas de respect pour toi ou pour ton corps – qui lui est : sacré.

J’ai grandi en ayant en tête que le sexe est une sorte de récompense lorsqu’un prétendant montre sa patience, son sérieux et son aptitude à m’offrir monts et merveilles.

Pour coucher, il fallait soit s’assurer que le tendre amant est amoureux – l’amour de la vie (hum !). Soit qu’il a les moyens financiers pour assurer les dépenses de l’amante. Celle qui lui aura « offert » sa virginité.

Dans ma tête d’adolescente, y avait deux cases :

  1. On baise par amour
  2. On fait l’amour pour avoir des sous

Y avait d’autres options. On ne me le permettait pas. Je ne savais pas que j’avais le droit de me donner des options en ce qui concerne mon vagin et nos aspirations. Puisque je ne comprenais rien à l’amour et que je ne savais pas trop comment fixer le coût des baises – je me frottais de temps en temps (en cachette). Jusqu’au jour où la vie et ses circonstances m’ont mise au pied du pieu.

Le déclic… 

Et puis vint le jour de mon premier rapport sexuel. Le tendre amant avait échoué au test de la preuve d’amour.

  Les plans vont et viennent – bref!

Il m’a dit : « si on ne peut pas coucher, je ne peux pas continuer ». C’était le coup de massue ! Je n’avais plus écouté ce qu’il avait dit après. Il y avait du « quand je suis avec toi, j’ai envie de toi » et quelque chose dans le style « rien qu’à te toucher, je bande. Je préfère être honnête – Emilie ».

C’était dur à encaisser ! J’avais pleuré toute une nuit en me demandant pourquoi je n’inspirais pas plus d’amour que d’envie de baise ? Qu’est-ce qui ne clochait pas chez moi ? Et puis je me suis reprise et j’ai réfléchi. J’ai réfléchi à ce que je voulais de cette relation passionné avec ce beau mec. Il était beau, de bonne compagnie, honnête. Il me fallait une bonne dose d’objectivité pour reconnaitre que, moi aussi, je ne l’envisageais pas comme « l’homme de ma vie ». L’âme-sœur pour qui on sacrifierait des choses par amour. Je n’en étais pas là.

J’aimais sa compagnie. Ses baisers affolaient mon vagin. Quand il me touchait, le temps se figeait pour contempler mon excitation qui grimpait.

J’avais plus envie de lui que j’en étais amoureuse. Alors, comment exiger de quelqu’un ce que j’étais incapable de lui donner en retour ?

Il eut un premier rapport sexuel, et une rupture. Ce fut la première liaison de cul. Cette rupture ! Je l’aurai toujours en mémoire. Mon petit ami était un bon coup et notre complicité allait grandissante. Par contre, y avait un bémol. Je savais que je voulais vivre d’autres expériences sexuelles avec d’autres personnes. Mon minou était en éveil, curieux, affamé !

Et puis j’ai savouré tous les tendres amants qui ont croisé ma route…

   Tu as le choix, sers-toi ou passe ton chemin !

J’ai eu des coups d’une matinée. Des sex-friends occasionnels et de longue durée. J’ai eu des amants de baise virtuels. J’ai rencontré et fréquenté des hommes avec qui je n’envisageais pas le futur à vivre d’amour et de fidélité.

Des hommes qui vous font dire dans le secret de votre imaginaire, dès le premier regard : « déshabille-toi chéri. Prends-moi en levrette. Tu vas me sauter oui ? ».

Je me souviens de ce gars que j’ai rencontré un de ces soirs, quelque part dans Abidjan. On avait tout de suite accroché. On se parlait avec une telle facilité. On aurait dit que nos corps attendaient cette rencontre inopinée. Y avait cette étrange attraction. J’aurais dit « coup de cul » au Plateau. Les premiers textos étaient torrides. Masturbation, prise de rendez-vous et c’était tout ! Dans cette pièce sombre au 2/3, il m’avait glissé à l’oreille « tu n’as pas peur ? ». Non. Je n’avais pas peur. J’avais confiance, j’étais en confiance. Il ne pouvait rien m’arriver de mal.

Il eut un ébat, il eut un orgasme. C’était le énième coup d’un soir.

Je connais l’amour, je le vis. Je connais aussi le sexe, je le découvre chaque jour un peu plus. Les liaisons passionnées. Quand on s’imbrique parfaitement l’un dans l’autre. Quand après quelques heures chaudes ou une nuit d’orgasmes, on se sépare sans regrets parce qu’on ne c’était rien promis…

Finalement, j’ai admis que, je n’inspirais pas de l’amour à tous les hommes de ma vie. Des fois, notre énergie sexuelle parle plus fort. Et ce n’est pas pour autant que j’ai moins de valeur.

Ce n’est pas un manque de respect qu’une personne ne désire que mon cul. Le manque de respect, c’est croire que je n’aies pas droit à l’option [NON]

Dans la vie, tout le monde ne veut pas la même chose. Quand on va à la plage par exemple, il y a des gens qui se baignent et d’autre non. Il y en a qui se mettent en bikini, certains sont nus et quelques-uns en tenues de villes. Mais chacun profite de la plage.

Assumer son sex-appeal, c’est comme assumer ses formes, sa beauté, son intelligence – ça fait un bien fou !

J’ai le droit de vouloir un homme dans mon lit juste parce qu’il a une bonne queue. Je ne suis plus triste ou en colère, quand un homme n’a d’intérêt que pour mes fesses. Mieux, je scanne le prétendant et je décide – comme la souveraine que je suis !

Parce que, le tout c’est de vouloir et d’entrer dans ce délire – ou NON.

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